Cinq ans au GQG d'Hitler by Walter Warlimont

Cinq ans au GQG d'Hitler by Walter Warlimont

Auteur:Walter Warlimont [WARLIMONT, Walter]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782262067984
Éditeur: Perrin
Publié: 2016-03-15T00:00:00+00:00


Fragment n° 47

Conférence de midi du 1er février 1943

[...]

Après avoir discuté de détails tactiques se rapportant au front de l’Est, la conférence en vient au communiqué soviétique annonçant que le maréchal Paulus et d’autres généraux, dont les généraux von Seydlitz et Schmidt, avaient été faits prisonniers dans la poche Sud de Stalingrad.

LE FÜHRER : Ils se sont bel et bien rendus là-bas dans les formes. Car sinon, on se rassemble, on forme un hérisson et on utilise sa dernière cartouche pour se suicider. Quand on pense qu’une femme a assez de fierté, après qu’on lui a lancé quelques mots d’insulte pour aller s’enfermer et se tuer aussitôt, je n’ai aucune estime pour un soldat qui a peur d’en faire autant et qui préfère aller en captivité. Tout ce que je peux dire, c’est que je comprends cela dans un cas comme celui du général Giraud : nous arrivons, il descend de voiture et il est pris. Mais...

ZEITZLER : Je ne puis pas comprendre non plus. J’ai encore toujours l’impression que ce n’est peut-être pas vrai, qu’il gît peut-être là grièvement blessé.

LE FÜHRER : Non, c’est vrai. Ils seront immédiatement emmenés à Moscou, ils seront conduits à la Guépéou et ils griffonneront des ordres pour que la poche Nord se rende aussi. Ce Schmidt signera n’importe quoi. Celui qui n’a pas le courage, dans un moment comme celui-là, de prendre le chemin que tout homme doit prendre un jour ou l’autre, n’a pas non plus la force de résister à cela. Il souffre le martyre. Chez nous, on a trop cultivé l’intellect et pas assez la force de caractère...

ZEITZLER : On n’arrive pas à comprendre ce genre d’hommes.

LE FÜHRER : Ne dites pas cela ! Il y avait une lettre chez moi... C’est Below qui a reçu cette lettre. Je peux vous la montrer. Il (un officier de Stalingrad) disait : « Je suis arrivé à la conclusion suivante à propos de ces gens » – et puis il y avait : « Paulus : point d’interrogation ; Seydlitz : à abattre ; Schmidt : à abattre. »

ZEITZLER : Moi aussi j’ai eu de mauvais échos au sujet de Seydlitz.

LE FÜHRER : Et dans le nombre : « Hube, l’homme ! » Naturellement, on pourrait dire qu’il aurait mieux valu que Hube soit resté là et que les autres en fussent sortis. Mais comme tous les hommes ne sont pas encore d’égale valeur et que nous avons besoin de tout le monde pour la guerre, je suis d’avis sans réserve, que Hube en sorte.

Dans le Reich, en temps de paix, 18 à 20 hommes se suicident tous les ans, sans être dans une situation comme celle-là. Et voilà un homme qui voit 45 000 à 60 000 de ses soldats se défendre jusqu’au bout et mourir en braves – peut-il se livrer aux bolcheviks ? Ah, c’est... !

ZEITZLER : C’est une de ces choses qu’on ne peut réellement pas comprendre.

LE FÜHRER : Mais j’avais déjà éprouvé des doutes auparavant. C’était au moment où j’ai entendu dire qu’il demandait ce qu’il devait faire.



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